Obligatoire pour les biens en vente depuis 2006 et pour ceux en location depuis 2007, le DPE permet d’avoir une idée de la consommation énergétique d’un bien, ainsi que sur les effets de serre qui sont liés. Une nouvelle version du DPE a été mise en place le 1er Juillet 2021, allant dans le sens de la Loi « Climat et Résilience » mise en exécution depuis le 22 Aout 2021. Cette loi tend à lutter contre le réchauffement climatique, et à renforcer la résilience face à ses effets.

En application de cette loi, dès 2022, la hausse des loyers des logements les plus énergivores sera interdite ; Avec pour objectif une interdiction progressive de leur location à compter 2025. 

Une bonne nouvelle pour les locataires et leurs factures d’énergie, mais une moins bonne pour les propriétaires qui devront s’engager dans des travaux parfois lourds.

Qu’est-ce qui caractérise un bien de « passoire énergétique » ?

Si vous êtes propriétaire, vous devez avoir connaissance des diagnostics immobiliers obligatoires. Parmi eux, le fameux DPE (Diagnostics de Performance Énergétique) qui nous intéresse ici. 

Le DPE est à renouveler tous les 10 ans (sauf exception pour les DPE réalisés entre le 1er janvier 2018 et le 30 juin 2021, valables jusqu’au 31 décembre 2024, et ceux réalisés entre le 1er janvier 2013 et le 31 décembre 2017, valables jusqu’au 31 décembre 2022).

Ce document note la « performance énergétique » de votre bien, avec une lettre allant de A pour les plus performants, à G pour les plus mauvais. Pour faire simple, cette note représente la bonne isolation de votre bien : plus la note est bonne, moins la température extérieure influe sur celle du logement. Conséquence : moins besoin de chauffer en hiver (car la chaleur créée par les radiateurs reste dans le logement), et moins besoin de climatiser en été (pour les mêmes raisons, si on utilise un climatiseur).

Depuis le 1er Juillet 2021, le DPE devient pleinement opposable, contrairement à son ancienne version qui n’avait qu’un caractère informatif. En clair, si l’acheteur d’un bien immobilier rencontre un préjudice économique lié à une mauvaise information sur le DPE, il peut entamer des procédures judiciaires à l’encontre du vendeur. Le vendeur devra ensuite se retourner contre le prestataire ayant effectué ces diagnostics si tel a été le cas. Et cela vaut également pour les locataires !

Comment améliorer la performance énergétique de mon bien ?

Plusieurs éléments jouent un rôle essentiel sur les performances énergétiques : 

1 – La qualité des fenêtres 

Depuis le 1er Janvier 2022, l’installation de fenêtres à double vitrage devient obligatoire dans les logements neufs, en réponse aux exigences contenues dans la RE 2020 (Réglementation Environnementale 2020). En effet, l’utilisation de matériaux d’isolation performants devient obligatoire, comprenant également les bâtis de fenêtres (avec l’utilisation de PVC par exemple).

Mais quels sont les avantages du double vitrage ?

Grâce à ses 2 plaques de verre séparées d’air (pour le double vitrage simple) ou de gaz (pour celui à isolation renforcée), le double vitrage permet de maintenir la chaleur (ou le froid) à l’intérieur du logement (à l’inverse d’un simple vitrage qui, trop fin, laisse s’échapper la chaleur). Il élimine les phénomènes de condensation (humidité) et de sensation de froid, en faisant barrière à la température extérieure. Il protège également des désagréments sonores en amoindrissant les bruits extérieurs.  

Un confort pour le locataire, oui, mais aussi pour le propriétaire : car en empêchant la création d’humidité, il prévient la moisissure, et donc la dégradation du bien (peintures, tapisseries, boiseries…). 

Rappelons que la présence de moisissures rend le logement indécent selon les critères de la loi, et que le locataire peut, dans tous les cas, exiger les travaux. 

2 – L’isolation des murs

L’isolation thermique des murs est le fait d’apposer une couche de matériau isolant dans le mur. Cela peut se faire de l’intérieur ou de l’extérieur, mais l’isolation extérieure est souvent privilégiée car l’isolation intérieure représente une perte de superficie du logement (de 12 à 24cm d’épaisseur).

Les matériaux les plus utilisés sont les laines minérales (laine de verre principalement), mais d’autres matériaux existent comme les isolants naturels (laine de mouton, ouate de cellulose, textile recyclé…), le polystyrène, la laine de chanvre ou encore le polyuréthane. Le choix du matériel dépendra de votre budget, de l’épaisseur privilégiée (car l’épaisseur nécessaire est différente en fonction du matériau), mais aussi des bénéfices attendus, car chaque matériau dispose de ses propres caractéristiques. 

Aussi, sachez que des primes écologies peuvent être attribuées par certaines entreprises.

Malheureusement, depuis le 1er juillet 2021, l’opération “isolation des combles et planchers” mise en place par l’État a été modifiée afin de mettre fin aux offres à 1€. Elle reste maintenue pour les travaux engagés avant le 30 juin 2022, avec des barèmes toutefois moins avantageux.

Pourquoi isoler mes murs ?

Comme pour les fenêtres, l’isolation des murs joue un rôle essentiel sur la température du logement. L’isolation a pour but de maintenir la température (chaleur ou fraicheur) dans le logement, sans que cette dernière soit influée par la température extérieure.  Si on estime que 10 à 15% de la chaleur s’échappe par les fenêtres, c’est 25% qui s’en échappe par les murs selon l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie). La bonne isolation des murs est donc un élément à ne pas négliger pour amoindrir sa consommation d’énergie, et améliorer sa note de DPE par la même occasion ! 

Attention, n’oubliez pas que tous les matériaux isolants ont une durée de vie passé laquelle ils perdront de leur efficacité. Encore une fois, chaque matériau à ses propres caractéristiques : si la laine de verre dure au moins 20 ans, la ouate de cellulose restera efficace pendant plus de 40 ans. 

3 – L’isolation des combles 

En plus de l’isolation des murs, l’isolation des combles de la maison est importante ! Toujours selon l’ADEME, « La chaleur s’échappe d’une maison mal isolée à 30 % par les combles et la toiture (c’est donc la priorité en termes d’isolation) ». 

Cela veut dire isoler son toit, même si les combles ne sont pas aménagés. En effet, il faut savoir que la chaleur monte. Si elle est retenue par une bonne isolation du toit, elle ne s’échappe pas du logement. En revanche, si les combles sont mal isolés, la chaleur s’échappe à l’extérieur par le toit, ce qui augmente considérablement la consommation d’énergie. De même en été : le soleil tape sur le toit et les murs, qui chauffent. Si ces derniers sont mal isolés, ils ne feront pas barrière à la température extérieure, et vous pourrez vite vous retrouver dans une fournaise !

Pour l’isolation des combles comme pour celle des murs, plusieurs matériaux s’offrent à vous. De la même façon, n’oubliez pas que ces derniers ont une durée de vie passée laquelle ils perdront de leur efficacité, et seront donc à renouveler pour une isolation optimale.

Bon à savoir : en choisissant le mandat ABRI+ à la carte, vous pouvez choisir la prise en charge de vos diagnostics énergétiques, ainsi qu’un bon d’achat de 200€ travaux-déco. De quoi éponger les éventuelles dépenses liées à la loi « Climat et Résilience » !

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